Jeanne & Artemis



Comme elle le faisait chaque matin, Jeanne se rendit à la salle de toilettes. D'abord, elle lave son visage couvert de taches de rousseur, puis brossa ses dents avant d'attaquer la tâche quotidienne la plus difficile: essayer désespérément de dénouer sa masse de cheveux roux. Elle n'avait pas les cheveux bouclés, mais ils étaient lourds, épais et longs. Depuis que Jeanne était petite, elle avait toujours une frange et n'attachais jamais ses cheveux en chignon ou en queue de cheval. Mais a Saint-Cyr il y avait une regle: les filles devait s’attacher les cheveux. Jeanne demanda avec un ton maussade, alors qu'elle souleva sa chevelure avec dégoût:
-Que fais-je pour les obtenir dans un tel désordre?

La couleur la faisait detester sa chevelure encore plus. Ils étaient le type de cheveux roux le plus vif qui existe, il était tellement orange que les gens l'appelais souvent poils de carottes. Sa peau ... si pâle et blanche, bien qu'elle aimait cela mais ses taches de rousseur gâché sa peau. Elle en avait tellement qu'ils lui donnait l'air d'orange, et au soleil, ses taches de rousseur se multiplient et sa peau devient rouge vif!

Alors que Jeanne travaillait dur, dénouant ses cheveux rebelles, elle vit Athemis de Montray ... Elle avait tout ce que Jeanne voulait avoir ... des Cheveux blonds, des yeux Bleu, la peau la plus parfaitement pâle. Elle avait les lèvres et les dents des petits parfaitement placés, contrairement au lèvres longues de Jeanne qui couvraient un champ de dents déglingués et malformés

Jeanne avais entendu parler d'une amie qu'elle venait de Versailles. Il a dû être difficile pour elle de quitter Versailles, vivant dans le milieu du luxe et étant ensuite envoyé ici. pensa Jeanne, en pensant à toutes les nuits d'appartment somptueuses ses belles robes et les cosmétiques qu'elle devait possédés avant.

Une nouvelle rencontre... pour le meilleur ou le pire...

Partie 2

- Une autre merveilleuse journée... pensa sarcastiquement Artémise.

La journée commençait du bon pied. Façon de parler. À Saint-Cyr, c'était à peine si les jeunes filles avaient le droit de se poudrer les cheveux. Artémise, avec ses magnifiques cheveux blonds, n'était pas vraiment obligée. Mais elle s'ennuyait de ses pommades, de ses parfums...

Elle entendit quelqu'un pester après ses cheveux. Elle se retourna et aperçut une petite verte... qui déjà? Ah oui, Jeanne de l'Ambre. Une amie de Rosalie...

- Que fais-je pour les obtenir dans un tel désordre? se demanda Jeanne.

Artémise eut un petit sourire. Elle toisa de près la jeune fille. Elle pourrait devenir assez jolie, plus tard, mais avec ses cheveux roux et ses taches de rousseur, elle aurait besoin de beaucoup se poudrer...

À ce qu'on lui avait raconté, Mlle de l'Ambre pouvait se montrer très naïve...

- Elle sera en admiraiton devant moi... pourquoi ne pas lui parler un peu? Elle en sera si surprise qu'elle n'arrêtera pas de bégayer... pensa malicieusement Artémise.

La jeune femme se retourna et demanda à Jeanne:

- Tu as besoin d'aide?

Enfin... il faut bien s'amuser avec les plus petits que soi, dans la vie...

Jeanne se retourna pour voir qui avait parlé d'elle. Elle rougit, Artemis était celle qui a demandé si elle avait besoin d'aide ... Non, elle n'avait pas besoin d'aide. Elle était gêné par ses plaintes publiques. Que pouvait-elle répondre?

- Euhh ... Je ... Je ... Je n'ai pas vraiment besoin d'aide ... je vous remercie ... désolé de vous déranger ...

Elle se tenait là. Elle se sentait terriblement petit et impuissant en face de la grande fille ... Cependant, Jeanne a pensé qu'elle avait l'air sympathique et avait vraiment l'intention de l'aider, elle était touchée par cette pensée.

Jeanne était loin d'être stupide, mais sa naïveté lui donnait l'air comme si elle l'était. Cela faisait paraître comme une cible facile pour les personnes ayant des caractères forts qu'elle

(Je sais... il est trop nulle l'rp...)

• EDIT Caly' : Tu es à sept lignes, donc pas au nombre règlementaire. Un tout petit effort ? =D

Partie 4

- Euhh... Je... Je... Je n'ai pas vraiment besoin d'aide... je vous remercie... désolé de vous déranger...

Artémise se retint pour ne pas rire. Exactement comme elle l'avait prévu! La pauvre petite semblait être sur le point de pâmer. Et sa rougeur était encore plus évidente par le feu de ses cheveux.

Toutefois, la jeune précieuse était bonne comédienne. Prenant son air le plus gentil et le plus sérieux possible, elle lui fit son plus joli sourire, celui qui faisait fondre tous les gentilshommes de Versailles.

Elle se leva, pour s'asseoir près d'elle.

- Allons! Vous ne m'avez pas dérangée le moins du monde. Je dois avouer que je vous comprends. Plus jeune, mes cheveux étaient impossibles, eux aussi. Cela va un peu mieux maintenant.

Parfait. La petite allait se dire que ses cheveux allaient peut-être devenir beaux comme Artémise, que, qui sait? Peut-être deviendrait-elle jolie, comme Artémise, et d'autres sottises du même genre.

Artémise avait hâte de voir ce que la fillette alllait répondre. Il y avait deux options: soit elle se mettrait à bavarder sans arrêt, soit, elle serait tellement surprise de sa gentillesse qu'elle allait en rester béate. Puis, la jaune se dit que ce pourrait être autre chose que cela. Ce qu'elle avait imaginé était plutôt caricaturé.

- Je ne voulais pas vous importuner, moi non plus. C'est que, vous savez, vous pourriez être en retard au déjeuner, et cela, je ne le vous souhaite pas. Surtout avec Mlle de Lamballe dans le coin.

Ça y est. Artémise était sûre et certaine que Jeanne allait alors tomber dans le piège. En faisant mine de s'inquiéter pour elle, la fillette allait être convaincue.

Elle ricana d'un rire complice après sa boutade, espérant que Jeanne ait elle aussi un petit côté rebelle. Après tout, la maîtresse ennuyait Artémise. Toujours là à lui faire la morale, à lui reprocher le moindre petit détail...

Artémise espérait seulement une dernière chose: elle croisait les doigts pour que Jeanne n'ait pas eu vent ou qu'elle ne croie pas les rumeurs sur elle, comme quoi qu'elle était une peste, et tout...

N'importe quoi, ces ragots. Elle tenait son rang. Un point, c'est tout.

- Allons! Vous ne m'avez pas dérangée le moins du monde. Je dois avouer que je vous comprends. Plus jeune, mes cheveux étaient impossibles, eux aussi. Cela va un peu mieux maintenant. Je ne voulais pas vous importuner, moi non plus. C'est que, vous savez, vous pourriez être en retard au déjeuner, et cela, je ne le vous souhaite pas. Surtout avec Mlle de Lamballe dans le coin.

En entendant cela, les yeux de Jeanne élargi avec surprise, ce qui renda son regard encore plus naïf et stupide que ce qu'elle avait l'air à l'origine. Peut-être, pensait-elle. Je pourrais devenir amis avec Artemis! Et un jour, elle pourrait me présenter à Versailles! Elle pourrait comprendre la bataille quotidienne de Jeanne avec ses cheveux et peut-être elle avait des conseils pour rendre les cheveux de Jeanne aussi beau que les siens. Tout cela excita Jeanne beaucoup.

- Oh merci beaucoup! Se réjouit Jeanne avec sa voix enfantine. Oui! Nous devons y aller! Sinon, nous allons être en retard. Et si vous avez des ennuis à cause de moi, je ne me pardonnerai jamais!

Le visage de Jeanne rayonnait de joie. Jeanne pensait Artemis avait l'air très amicale et se sentais à l'aise avec elle, elle voulait lui parler toute la journée si elle le pouvait.

- Mais honnêtement, je doute que vous pourriez faire des miracles avec mes cheveux.
Se lamentait Jeanne en se regardant dans le miroir.

- Mais honnêtement, je doute que vous pourriez faire des miracles avec mes cheveux.

"Décidemment, pensa Artémise, elle me prend pour une fée"

Ce qui l'amusa.

Puis elle se sentit coupable.

Elle sentait le regard de Rosalie et de Constance sur elle. Ceux de Rosalie, d'habitude si joyeux, qui seraient fixés sur elle avec une grande expression de reproche. Et ceux de Constance, si candides, qui se seraient remplis de larmes, et qui ne comprendrait pas pourquoi sa grande soeur de coeur était si méchante.

Elle toussota un peu, et tortilla une mèche de ses cheveux d'or entre ses doigts. Elle allait faire un petit commentaire sur la couleur des cheveux de Jeanne, si bien camouflée que la fillette ne s'en serait même pas rendue compte. Puis, sentant par esprit les regards de Rosalie et de Constance, qui lui disaient: "Pour nous... sois gentille." , elle dit alors:

- Sans doute pourrais-je réussir à faire venir une pommade en contrebande. Je pourrais vous la prêter.

Ce n'était que la moindre des choses pour Artémise. Des pommades, chez elle, elle en avait au moins une cinquantaine. Une de plus ou de moins, Louisette, sa camériste, ne verrait pas la différence. Mais déjà, elle se sentait mieux. Puis elle eut envie de se gifler. C'était tout le contraire de ce que sa mère lui avait enseigné. De ne pas s'abaisser pour les tout-petits.

"Qu'est-ce que je suis bête, parfois!" Pensa-t-elle.

Mais ne faisait-elle pas cela pour Rosalie et Constance?

Par contre, avec elles, c'était différent. Jeanne n'était pas Rosalie. Jeanne n'était pas Constance. C'était comme ça. Et Artémise n'allait pas changer d'attitude pour cette raison.