Maison Royale de Saint Louis (Saint-Cyr)
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Maison Royale de Saint Louis (Saint-Cyr)

Forum RPG au temps de Louis XVI, dans la Maison Royale de Saint Cyr à la veille de la Révolution Française.
 
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 Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie]

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Constance de Kerguelen

Constance de Kerguelen

~ Constance de Kerguelen
Maîtresse des Rouges.

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Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie] Vide
MessageSujet: Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie]   Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie] EmptyMar 10 Avr 2012 - 3:07

Sans toi, je me sens incomplète…

PV. Rosalie et Artémise
Partie 1, 593 mots



Constance avait hâte.

La récréation du matin avait enfin débuté. Au lieu d’aller jouer aux osselets avec ses compagnes, elle préférait aller s’asseoir sur un banc du jardin, et attendre.

Attendre qui? Attendre quoi?

Rosalie et Artémise, tout simplement.

Elle avait hâte de voir Artémise, avec sa taille élancée, ses cheveux blonds, semblable aux princesses des contes de Maman Hélène, avec ses potins et ses anecdotes sur la Cour de Versailles, ou encore ses plaisanteries, où elle imitait tel courtisan ou telle demoiselle d’honneur. Constance aimait particulièrement quand elle tressait ses cheveux et y piquait quelques fleurs, sentant la douceur de ses mains fines en train de natter ses boucles rousses.

Elle avait hâte de voir Rosalie, avec sa beauté singulière et lunatique, avec ses immenses yeux pairs qui parlaient, sans qu’elle ait besoin d’ouvrir la bouche. Elle avait toujours une histoire sur le bout de la langue, qu’elle imaginait durant les cours, ou encore durant la nuit. Quand elle racontait ses contes, même Artémise était attentive. Elle qui avait lu les chefs-d’œuvre de la littérature française, elle était suspendue aux lèvres d’une fillette de onze ans et demi! Parfois, Rosalie entraînait Constance vers la forêt, et elle lui apprenait les chants qu’elle avait appris. Et alors, les deux fillettes chantaient à pleine voix, l’une fluette et enfantine, l’autre, douce et claire.

Constance savait que les filles, à Saint-Cyr, avaient interdiction de lier des amitiés trop fortes. Toute obéissante qu’elle était, Constance trouvait cela impossible. Comment pouvait-on survivre sans une ou des amies? Artémise et Rosalie étaient plus que des amies pour elle. Elles étaient ses sœurs d’adoption. Elles s’étaient juré de ne jamais se quitter, quoi qu’il arrive. Et Constance, avec toute la naïveté de son âge et de toutes ses petites forces, était déterminée à garder cette promesse. Rosalie pensait exactement comme elle. Artémise, rebelle, se moquant de ce que la directrice et les maîtresses pouvaient en penser, ne se gênait pas pour montrer le lien qui existait entre Rosalie, Constance et elle-même.

Un nuage cependant au tableau : elle se rappela qu’un jour, Rosalie, qui avait souvent des rêves étranges, leur en conta un qui la troubla particulièrement : elle avait rêvé que des centaines, voire des milliers de personnes dont elle ne pouvait voir le visage se faisaient tous trancher la tête par une machine étrange, avec un énorme couteau. Et soudain, elle-même, Constance, Artémise, devenues adultes, et trois autres garçons que Rosalie, dans son rêve, ne put reconnaître, se retrouvaient parmi une armée de paysans, en train de crier : « Pour Dieu et pour le Roi! » À croire que la vie du Roi était en danger…

Artémise l’avait plus ou moins prise au sérieux. D’après elle, ce n’était qu’un cauchemar, le fruit d’une imagination déraillée. Mais Constance sentait, au plus profond d’elle-même, que ce rêve n’était peut-être pas si fou que cela… Elle était incapable de dire pourquoi. C’était comme ça. Et elle avait peur pour ses amies.

Elle balaya aussitôt ces pensées funestes. Ce n’était pas le moment de penser à cela. Déjà, elle apercevait enfin la silhouette de Rosalie qui quittait le rang des vertes pour venir la rejoindre. Et enfin, un peu en arrière du rang des jaunes, mais toujours droite et gracieuse, Artémise, prenant tout son temps, histoire de faire enrager Mlle de Lamballe, qu’elle détestait. Elle croisa cependant le regard de Constance, qui lui sourit, et pressa alors un peu le pas. Enfin arrivées près d’elle, la petite rouge ne pipa mot. Elle attendit plutôt que ses aînées prennent la parole.
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MessageSujet: Re: Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie]   Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie] EmptyVen 13 Avr 2012 - 3:36

Sans toi, je me sens incomplète…
PV. Constance et Rosalie
Partie 2, 1322 mots (je crois que c’est mon record…)


- Pour demain, vous allez devoir écrire une lettre à votre famille, si vous le désirez. Toutes celles qui le feront ne pourront pas me la remettre plus tard que demain.

«  Ça ne sera pas un problème pour moi, Miss de Lamballe, je serai bien la dernière personne au monde à écrire à mon père » pensa sarcastiquement Artémise.

Depuis qu’elle était à Saint-Cyr, Artémise avait pour ainsi dire complètement rayé son père de la surface de la Terre. De manière mentale, bien sûr. Elle lui en voulait, encore aujourd’hui. Tout cela sous prétexte qu’elle avait besoin d’une bonne éducation, que sa mère, depuis sa mort, ne pouvait lui dispenser, et surtout, qu’il ne fallait mécontenter le Roi, qui, grâce aux services militaires du maréchal de Montray, avait accordé le privilège (« Privilège? Laissez-moi rire! ») à sa charmante fille d’entrer à la Maison royale de Saint-Louis. Non, mais!

Elle n’en avait que faire de lui. Et Dieu, qu’il était stupide. Sa mère ne lui avait jamais vraiment dit, mais elle se doutait bien que la défunte Marie-Faustine de Montray trompait son mari. Et l’imbécile qui ne s’en était jamais rendu compte…

En fait, le pire, dans tout cela, c’est que l’envoi à Saint-Cyr l’avait séparée de Frédéric.

Frédéric, c’était l’amour de sa vie. La seule personne qui, avant qu’elle n’arrive dans cette École, l’aimait réellement et à qui elle le rendait. Sa famille, pour elle, lui importait peu. Son père, elle s’en souciait comme d’une guigne. Sa mère… elle l’admirait plutôt. Pour celle-ci, Artémise n’était qu’une espèce de poupée, d’accessoire pensant, parlant et ambulant, à qui, lorsqu’elle avait de la visite, elle faisait apprendre un compliment ou quelques vers auxquels la fillette ne comprenait pas grand-chose. Elle devait alors les gazouiller devant les invités, qui se pâmaient :

« Ah! La charmante enfant! Si intelligente pour son âge!”

Et sa mère qui se rengorgeait de tous ces compliments…

Puis ce fut le soir, justement, de la représentation théâtrale par les demoiselles de Saint-Cyr qui chamboula toute sa vie.

Durant le trajet vers Versailles, son père lui avait annoncé la nouvelle. Artémise s’était contentée de baisser la tête, marmonnant une pique spirituelle et pleine de hargne que son père ne comprit pas trop, la métaphore étant trop bien filée… Bête comme il l’était, ce n’était pas très surprenant.

Artémise avait assisté à la représentation de manière très passive. Puis, durant une sorte d’entracte, une petite fille d’environ 10 ans monta sur la scène.

Dommage, elle n’était pas trop jolie, avec ses traits plutôt irréguliers. Elle avait cependant de très beaux yeux pairs entourés de longs cils noirs… Mais c’était tout. Artémise était sur le point de rouvrir son éventail et de retourner dans son demi-sommeil lorsqu’une voix cristalline et pure sonna comme un rossignol…

C’était la fillette, qui chantait l’hymne de Saint-Cyr de tout son cœur :

- Dieu sauve le Roi…

Quelques vieilles marquises, à côté d’elle, sortirent leurs mouchoirs. Artémise fut tentée de faire de même. Par ce chant, les tourments de son âme furent subitement apaisés.

Après la représentation, Artémise, ayant aperçu Frédéric qui lui avait fait un signe discret de loin, s’apprêtait à aller le rejoindre… quand soudain, elle entra en collision avec une fillette.

- Oh! Excusez-moi! S’écria la fautive.

Artémise allait lancer une pique méprisante, lorsqu’elle s’aperçut que la fillette n’était autre que la petite chanteuse. Elle était sur le point de lui dire combien son chant avait été magnifique qu’une dame vêtue de noir appela la fillette :

- Rosalie du Quesnoy, vous êtes en retard!

Rosalie. Elle s’appelait Rosalie. Artémise promit de s’en souvenir.

Artémise regarda plus longtemps la dame. Elle semblait très jeune, avec ses cheveux d’un brun caramel et ses traits fins. Une maîtresse, probablement. Mais si jeune… Saint-Cyr devait avoir un grand besoin de maîtresses pour prendre ces gamines…

Ce soir-là, elle avait tout dit à Frédéric. Et, comme pour se préparer à ces quatre ans de séparation, ils avaient eu leur première fois. Un moment de jouissance, mais aussi empreint de mélancolie.

À son arrivée, Artémise s’était montrée froide et hautaine avec tout le monde. La maîtresse, Mlle de Lamballe, n’était qu’une peste qui se donnait des grands airs à cause de son statut de maîtresse. Mais c’était surtout parce qu’Artémise ne comprenait que cette jeune femme, de l’une des familles les plus nobles de la France, princesse de Lamballe, se soit enfermée à Saint-Cyr. Cela la dépassait.

Elle n’avait senti aucune affinité avec les jeunes filles de sa classe. Des petites péronnelles qui se donnaient des airs de rebelle qui leur donnaient l’air complètement pathétique. Sans but dans leur vie. Ah oui, il y en avait un : avoir le plus de rubans possible sur leurs robes. Artémise, lorsqu’elle se rendit compte de cette vérité, avait alors eu envie de ricaner à haute voix. Ce n’était pas quelques autres rubans jaunes insignifiants qui allaient embellir leur affreuse robe brune, qui pendait lamentablement sur elles…

Elle aurait aimé se lier avec quelques bleues, mais celles-ci l’avaient classée au même rang que les autres jaunes : une idiote immature. Les vertes et les rouges, quant à elles, n’étaient que des gamines sans intérêt et qui parfois l’agaçaient.

En fait, elle cherchait une personne en particulier : la petite Rosalie du Quesnoy.

Il se trouva que la jeune fille était dans la classe verte, et qu’elle avait 11 ans. Elle réussit sans trop de peine à l’approcher.

Ce qu’elle remarqua tout d’abord, c’est que Rosalie était différente des autres filles.

En plus d’avoir une très jolie voix, elle avait une imagination folle. Elle pouvait inventer une histoire – clac! – comme cela. Elle n’avait aucune peine à imaginer une dryade sommeillant dans un arbre, ou la pluie comme étant les anges pleurant sur la misère des humains sur la terre… Et aussi, elle aimait la vie. Pour elle, Dieu n’aurait pas créé des choses belles comme les fleurs ou les étoiles s’il avait été sans pitié pour la misère des humains.

Pour Artémise, c’était comme une source pure et claire. Rosalie la touchait et la fascinait en même temps. À la fois si enfantine… et si mûre en même temps. Ce qui avait été figé en Artémise fondait peu à peu.

Puis Constance était arrivée.

Constance venait de Bretagne. C’était d’abord Rosalie qui l’avait introduite dans leur petit cercle fermé, en voyant la petite rouge terrorisée par Saint-Cyr et le fait d’être si loin de sa famille. Artémise avait d’abord été réticente. Ce n’était, pensait-elle, qu’une autre rouge, stupide et insignifiante.

Mais Constance l’avait surprise, et conquise en même temps.

La petite Bretonne était un ange. Un ange descendu de la terre. Le concept de « noble », le simple fait d’être de bonne naissance nous rendait supérieurs… elle ne le comprenait pas. Elle refusait de comprendre. Pour Artémise, c’était un non-sens. Mais pour Constance, c’était tout naturel. Et son sourire, son regard, empreints d’innocence, réconfortaient et rendaient ceux qui l’entouraient comme aussi purs qu’elle-même. Un petit ange aux boucles rousses et soyeuses…

Laissant ses pensées filer, elle n’avait pas vu l’heure passer. Déjà, il fallait sortir pour la récréation, et se mettre en rang pour se diriger vers le jardin. Comme des moutons dociles et sans tête. Artémise eut alors une idée. Un sourire malicieux se dessina alors sur ses lèvres minces.

Elle se mit en arrière de toutes les autres jaunes, et se mit alors à marcher le plus lentement possible, et Mlle de Lamballe, en arrière d’elle, devait faire attention pour ne pas avancer trop vite, afin de ne pas risquer qu’Artémise, par « inadvertance », marchât accidentellement sur ses pieds. Se tournant vers la maîtresse, elle s’aperçut qu’elle s’était contentée de froncer les sourcils, mécontente…

Enfin, arrivée dans le jardin, elle aperçut Constance qui l’attendait sur un banc. Pas trop loin, Rosalie arrivait aussi de son côté. Elle s’empressa donc de rejoindre Constance, et attendit avec hâte Rosalie qui se pressait d’arriver vers elles.
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Rosalie du Quesnoy

Rosalie du Quesnoy
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MessageSujet: Re: Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie]   Sans toi, je me sens incomplète... [PV. Artémise et Rosalie] EmptySam 7 Juil 2012 - 0:50

    Pendant qu'elle courait vers le jardin, mille et une idées assaillaient la tête à l'imagination hyperactive de Rosalie. Elle pensait non seulement à Artémise et Constance, ses soeurs de coeur, elle pensait aussi à la demi-heure si précieuse qu'elle passerait avec elles. Puis le soir, lorsque Constance et elle se glisseraient vers le dortoir des jaunes pour bavarder encore plus avec Artémise. Enfin... c'étaient surtout Artémise et Rosalie qui parlaient. Constance écoutait plutôt, les yeux grands ouverts, son léger sourire timide, si adorable...

    Ses amies étaient déjà là. Elle mourrait d'envie de les serrer dans ses bras, mais, craignant de trop démontrer son affection pour elles, ce qu'aurait peut-être désapprouvé certaines, elle se contint. Elle se contenta seulement de s'asseoir à côté de Constance et de tirer très doucement une de ses boucles rousses. La fillette comprit immédiatement, puisqu'elle tourna le dos pour permettre à Rosalie de commencer à tresser la chevelure vénitienne de la petite rouge. Tout en la coiffant, la langue de Rosalie allait bon train.

    - Quelle belle journée, n'est-ce pas? L'été, certaines personnes se plaignent qu'il y fait trop chaud, mais moi, je pense tout le contraire. Enfin, c'est vrai qu'il fait chaud. Mais c'est justement le temps où le soleil peut déployer toute sa splendeur, et c'est aussi en cette saison que la fête du solstice a lieu, et que le soleil y reste le plus longtemps afin de montrer sa toute-puissance... Enfin, c'est peut-être dur à comprendre, ce que je dis, mais c'est bien ce que je pense.

    La tresse de Constance était presque terminée. Pendant le petit monologue de Rosalie, elle s'était contentée de l'écouter, les yeux et les oreilles grandes ouvertes. Regardant du côté d'Artémise, Rosalie vit que celle-ci avait un léger sourire aux lèvres, ce qui lui réchauffa. Son amie, habituellement, avait toujours cet air un peu suffisant qui lui rappelait quelque princesse un peu vaniteuse des contes... Mais de la voir ainsi lui réchauffait le coeur.

    - Mais je devrais cesser de parler ainsi... Tout ce que je fais, c'est parler, parler et parler... et je ne vous donne même pas une chance... Ça vous dérange que je parle continuellement?

    [Très nul comme RP, mais j'ai zéro inspiration...]]
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