Éli était déboussolée.

*Où ? Quand ? Qui ? Quoi ?*

Plein de questions surgissaient dans sa tête à une vitesse folle. Elle était arrivée à St Cyr le matin même et, malgré les explications de sa maitresse, n'avait rien compris. Et maintenant, c'était la récréation et elle errait dans les jardins sans but dpécis appart d'essayer de trouver des réponses introuvables. Ce fut un lièvre qui la tira de ses pensées. Hop, un bond par ci, un par là. Éli courut a sa poursuite. Les animaux avaient été ses seuls amis pendant toute sa vie, et ce n'était pas une maison-prison qui allait briser cette amitié. Sa juppe à deux mains, elle sautait derriere lui. Il s'arrete enfin et elle eut le temps de regarder autour d'elle. Une forêt, elle se trouvait dans une foret. Elle s'accroupit lentement devant le lievre qui ne bougea pas, se contentant de la regarder appeuré. Elle tendit la main, lentement aussi. Puis, et tout aussi lentement, elle se mit a avancer en canard. Á chaque mouvement suspect du oetit animal, elle s0arretait, le temps qu'il s'habitue a sa présence. Soudain, un craquement se fit entendre et le lievre disparut. Éli se releva d'un bond, ses yeux verts lançant des éclairs

- Tu pourrais pas être plus discrete?

s'écria-t-elle.

- Il est parti, maintenant... a cause de TOI ! Et j'etais si près... Et qu'est ce que tu fais la d'ailleur, hein ? Qu'est ce que tu me veux ?? Parce que j'imagine que tu n'es pas venue pour le lievre, non ?!

Elle était en colere, et ne se gènait pas pour le faire savoir.

- Au fait, je m'appelle Rose.

*Ah bon ? Magnifique !*

pensa Eli. Maie elle n'eut pas le temps de répliquer oralement ce qu'elle pensait. En effet, une rouge, a ce qui lui sembla, les interrompit.

- Désolée de vous interrompre mais je me suis un peu perdue... Vous vous disputiez ?

*Non, c'est vrai ?*

- Oh ! s'exclama-t-elle. Un écureuil ! J'adore les écureuils ! Je me rappelle d'en avoir eu un quand j'avais sept ans... Mais qu'est-ce que je racconte ? Je dois vous interrompre, là ? Oh, veuillez m'excusez, je ne sais pas ce qui m'a pris... Oh, là, là...

Et elle s'enfuit, pleurant presque. Eli était dégoutée. Elle qui voulait etre seulevoyait son calme baffoué. Elle tapa du pied, mais son bon coeur prit le dessus et elle suivit la rouge. Sa jupe a deux mains, elel courrut et finit par arriver devant la jeune fille assise sur un rocher et s'efforcant de calmer sa respiration. Elle s'assit a coté d'elle, essayant elle aussi de respirer régulierement. Elle n'était pas douee pour les discours et la laissa donc commencer et décider du moment.

Titouille sembla surprise de la voir arriver. Au bout d'un moment elle dit quand meme :

- Excuse-moi, je ne voulais pas intervenir, tout à l'heure, mais voir cet écureuil alors que j'étais complètement seule dans ma tête m'a un peu fais perdre l'esprit. De plus, je ne suis pas habitué à être si... expressive... Je suis tellemnt peu habituée à me faire remarquer. Mais j'y pense, si ça se trouve, cela te semble normal à toi, d'intervenir comme ça. Alors je m'explique : depuis que je suis toute petite, on m'a appris à me taire, à ne pas racconter mon passé et surout à ne rien dire aux inconnus. Alors tu vois, parler comme ça ne m'a pas vraiment fait honte, il s'agissait surtout de mes manières si...paysanes...

Eli sourit. Elle aussi avait été ignorée pendant toute son enfance, meme plutot exploitée...

*Ne pas penser a ca!!!*

Et ses manieres étaient loin d'etre nobles... la jeune fille continua :

- Eh oui, tu dois me trouver bien maniérée et bien bourgeoise, non ? [La j'ai pas compris... paysannes -> bourgeoise??] Un peu complexée sur les bords ? Mais j'aimerais bien changer ! Cela me changerait, je serais moins timide... D'ailleurs, permet-moi de m'entraîner, dit-elle avec un petit sourire, comment t'appelles-tu ? Moi je m'appelle Titouille, je suis dans la classe des rouges et j'ai quatorze ans !

Eli sépondit spontanément :

- Moi c'est Eli et je suis bleue... Ah, et j'ai 14 ans aussi.

Une jeune fille, rouge, avait interrompiut la conversation de Rose et la bleue. La jeune rouge s'était enfuie en courant, malheureusement timide, Rose ne put qu'en sourire. La bleue lui avait couru après, laissant Rose seule. Celle-ci ne rejoigna pas tout de suite ses deux camarades, restant avec l'animal puis se décida enfin, et alla dans la direction que les deux demoiselles avaient prises, toujours l'écureil en main. La rouge avait vraiment l'air de beaucoup apprécier les animaux. Quand, elle arriva, elle surprit exactement comme la jeune rouge, une conversation.

- Eh oui, tu dois me trouver bien maniérée et bien bourgeoise, non ? Un peu complexée sur les bords ? Mais j'aimerais bien changer ! Cela me changerait, je serais moins timide... D'ailleurs, permet-moi de m'entraîner, dit-elle avec un petit sourire, comment t'appelles-tu ? Moi je m'appelle Titouille, je suis dans la classe des rouges et j'ai quatorze ans !

- Moi c'est Eli et je suis bleue... Ah, et j'ai 14 ans aussi.

Mais Rose, elle, point timide s'avança vers elles. Puis tendant l'écureil à la jeune fille pour la rassurer, coupa leur bavardage et dit :

-Tenez, prenez-le, Mademoiselle Titouille,vous avez l'air de tellement les apprécier, lui sourit-elle.

Il n'y avait maintenant plus personne qui été inconnue aux trois jeunes filles, si ce n'est l'âge de Rose, mais ce n'était pas important. Sentant le silence qui pesait, Rose décréta de suite pour mettre à l'aise ses camarades, amusée :

-Je ne vais pas vous mangez, ne vous dérangez pas, continuez votre conversation !

Rose ne partit pas en courant.= mais en asseyant auprès des jeunes filles. [xD Pardon Titouille de me moquer de toi, ^^ et Pardon pour mon énorme retard !! ]

[lol Rose tkt] , et [Eli, dsl le paysannes => bourgeoise, je c pas ce que je racconte comme tjs, ]


La deuxième colombe venait d'arriver. Elle non plus n'était pas timide et elle lui avait même passé l'écureuil. Voilà que ça lui faisait pensé à de jolis

souvenirs. La Verte lui semblait sympathique et la bleue avait répondu à sa question. D'ailleurs, elle avait semblait un peu gêné.

Voilà ce qui arrivait quand elle posait des questions ! Au moment où elle allait baissé les bras, une bouffée d'espoir la gagna. Ces colombes allaient-elles

devenir ses amies ? Elle posa alors une deuxième question pour s'assurer que la bleue n'était pas fachée :

"Et alors, d'où venait-vous ?"

Rose les avait suivies a distance puis avait donné l'ecureuil a Titouille. Celle ci tomba sous son charme et s'hasarda a poser une nouvelle question.

- Et alors, d'ou venez vous ?

*Oh non...*

se dit Eli. Mais elle savait que cette question devait arriver a un moment ou a un autre. Elle n'aimait pas se rappeler d'ou elle venait ni ce qu'elle avait vécu. Elle se l'interdissait. Elle ne pouvait ni ne voulait sombrer dans le desespoir, et encore moins le faire voir a ses nouvelles amies. Elle fut tentée de lui demander pourquoi cette question en lui faisant bien voir qu'elle ne voulait pas lui parler de ca, mais voyant son air d'espoir en une amitié et prenant en compte sa timidité, elle opta pour une réponse courtoise.

- Et toi d'ou viens tu ?

Eli avait répondu :
" Et toi d'ou viens tu ? "

Titouille ne s'attendait pas à cette réponse. Pourquoi donc Eli n'avait pas répondu normalement ? Elle decida de laisser passer et répondit donc à cette question :

"Oh, moi, je viens de Versailles, à quelques lieues à peine donc ! Mon père est courtisan et a perdu toute sa fortune alors que je n'avais que 7 ans. Une aubène pour ma mère. Pile l'âge pour rentrer à St Cyr ! Il faut dire qu'elle ne nous aimait pas beaucoup mes soeurs et moi. Mais j'avais la cuisinière, une deuxième mère. Et son fils, un vrai frère. C'est cela qui m'a permis de tenir. Mais bon, je sais qu'il y a des histoires encore plus tristes que la mienne alors je ne plaint pas."

Puis remarquant que Rose n'avait pas encore parlé elle lui reposa la question :
" Et toi d'ou viens tu ? "

Rose, dont la gaieté se lisait dans ses yeux, fut tout de suite prise d'un boulversement quand Titouille posa la question qu'elle détestait tant, mais qu'elle entenderait malheureusement beaucoup de fois.
Il fallait donc qu'elle se répète, venant de quitter son dortoir, mélancolique, mais retrouvant la beauté des rayons du soleil dont s'imprégner son esprit, elle avait sourit. Cette phrase lui rememora ce qu'elle avait dit près de son lit à ses camarades, lors des présentations.

F.l.a.s.h B.a.c.k :

Les présentations se succédaient sans que Rose ne veuillent passer, elle ne savait trop quoi dire. La jeune fille n'avait pas la plus triste histoire des colombes mais elle n'aimait quand même pas raconter la sienne : son enfance, ses plaisirs heureux et malheureux. Il fallait tout de même qu'elle s'y résoude alors elle parlait doucement à voix basse. Chaques mots la blessait au plus profond de son être, se rappellant de ses journées au côté de sa mère qu'elle aimait tant et de sa soeur bien plus que cela pour elle ne fesant plus partie de ce monde, elle ne s'étala guère longtemps, la tristesse l'envahissait trop. Elle parlait d'abord dans sa langue natale le Languedoc ne pensant pas qu'elle s'adressait aux autres :

-Me soni Rosa Blanca de Peirolas. Veni de Sorbèrs en Lengados e ai...

Levant enfin la tête pour regarder ses camarades qui n'avait pas l'air d'avoir compris un mot de son accent, sortant de sa reverie d'antant, elle se rendit compte de son erreur, la jeune fille rectifia en rougissant :

-Oh excusez-moi, je m'appelle Rose-Blanche de Peyrolles. Enfin j'ai beaucoup de prénom : Rosa, Blanca, Blanche, Rosy, Rose-Blanche..mais depuis que je suis ici l'on me surnomme Rose. Je viens de Sorbes en Languedoc et j'ai bientôt 14 ans. J'ai...j'avais une soeur Gabrielle, Gaby et une mère.
Son visage s'eclaississa, elle venait de revoir leurs visages dans son plus longtemps souvenir car cela fesait maintenant quelques années qu'elles avaient rejoins le Paradis toutes deux.
Je ne connais point mon père ayant abandonné ma mère et ma soeur à ma naissance. C'est mieux commme ça, je ne l'aime pas !
Une haine particuliere envers lui habitait dans le coeur de Rose alors qu'elle ne l'avait jamais vu, presque honteuse d'avoir ce sentiment envers quelqu'un qui se devait d'être cher, elle l'affirmait tout de même.
La verte hésitait à en dire d'avantage sur sa famille mais non, elle n'en avait pas le courage, ellle était lâche et le savait pertinament. Alors elle parla de ses goûts comme les autres jeunes filles.
J'aime la nature, les animaux...J'aimerais faire de l'équitation, j'adore aussi m'évader dans la lecture et dessiner, peindre. Ma mère aimait les fleurs, alors j'ai pris le relait et je suis douée en botanique.
Le coeur gros et déchirée, elle soupira, larmes aux bords des yeux, posant sa tête dans sa main :
- Et c'est une chose bien étrange que la tendresse que j'ai pour ma mère et..et Gaby. Je vous avoue que je n'en puis plus. Je songe beaucoup à la distance que nous sépare le Ciel et la Terre. Est-ce loin pour les voir ? Tout me manque car elles me manquent. Mes yeux d'enfants qui les ont tant vu, ne les trouvent plus. Mes souvenirs s'effacent, leurs images disparaissent. Mais je ne veux pas me séparé du passé pour penser à l'avenir. Je n'y puis penser sans pleurer et j'y pense toujours !

Elle s'arrêta de parler montrant qu'elle n'en dirait pas plus, elle venait de révéler ses sentiments et son affection sans y prêter attention. Elle s'essuya une larme d'un revers de la main même si ce geste ne réparait pas la blessure au fond d'elle...

F.i.n

Ne voulant pas tout reformuler, ni remontrer toute sa faiblesse devant ses charmantes damoiselles, elle fit cours à la question comme Eli, suscitant peut-être l'étonnement des ses camarades. Plus Titouille peut-être ? La rouge avait raconté sa vie, alors qu'Eli serait plus compréhensive, elle avait détournait le sujet quand on le lui avait posé la question :

-J'habitais en Languedoc, près de Sorbes..et...

Sa gorge se noua, comment pouvait-elle le dire, elle n'y arrivait pas, pour elle sa mère et sa soeur étaient au près d'elle. Mais si elle voulait que sa vie reste close, que seule elle garderait la clé de son récit, il fallait qu'elle s'y résoude. Ses quelques mots, ses quelques paroles lui arrachèrent le coeur. Restant inpassive malgré ça, la tristesse devait toutefois se lire sur son visage, changement étonnant et terrifiant : la joie et le chagrin :

-Je..je, respirant un bon coup et prenant du courage, elle déroula, Je suis orpheline !

Rien ne coula, elle l'avait dit et en fut apaisée. Maintenant il ne fallait plus l'embeter.

Titouille répondit a sa question :

- Oh, moi, je viens de Versailles, à quelques lieues à peine donc ! Mon père est courtisan et a perdu toute sa fortune alors que je n'avais que 7 ans. Une aubène pour ma mère. Pile l'âge pour rentrer à St Cyr ! Il faut dire qu'elle ne nous aimait pas beaucoup mes soeurs et moi. Mais j'avais la cuisinière, une deuxième mère. Et son fils, un vrai frère. C'est cela qui m'a permis de tenir. Mais bon, je sais qu'il y a des histoires encore plus tristes que la mienne alors je ne plaint pas.

Puis elle demanda a Rose :

- Et toi, d'ou viens tu ?

Rose mit quelques temps pour répondre :

-J'habitais en Languedoc, près de Sorbes..et...

Sa voix se coupa. Puis elle continua

-Je..je... je suis orpheline !

- Oh, ma pauvre !

fit Eli, spontanément. Elle savait que toutes les colombes ou presque avaient eu un passé émouvant. Elle meme ne faisait pas exeption, mais celui de Rose semblait avoir ete plus difficile encore. Pourtant elle eut des doutes quant a la veracité des paroles de la verte, surement dus au fait qu'elle aussi avait menti. Elle ne put s'expliquer ce manque de confiance envers une fille qui lui était aussi sympathique que Rose, malgré son attitude envers elle vers le debut de l'apres midi. C'etait juste un de ces pressentiments de mensonge qu'elle avait souvent et qui ne la trompaient jamais. Pourtant elle decida de laisser passer. Peut etre que plus tard Rose s'ouvrirait a elle ?

Après la déclaratin de Rose, Titouille resta abasourdie. Et voilà ce qui arrivait quand on posait trop de questions ! Mais que dire d'autre ?

"Oh, je suis désolée!" s'entendit-elle dire après que'Eli eut parlé. Et sans réfléchir davantage, elle s'élança vers Rose et lui fit un gros calin. Puis se rendant compte de ce qu'elle était en train de faire, elle s'écarta et regarda l'expression de Rose.


"Hum... ça vous dirait d'organiser quelque chose toutes les trois ? En secret ? A l'abri des maîtresses ? On pourrait de retrouver ici un soir de la semaine pour échafauder des plans, des escapades... Je crois avoir compris que vous n'êtes pas très heureuses ici même plutôt tristes. Alors je pense que ça vous fairait le plus grand bien de predre l'air. Quand dîtes-vous ?"

[En fait, je fais cette proposition pour reprendre le rp que l'on avait commencé avant le renouveau. Sauf que l'on ne plus partir de st Cyr mais on pourra toujours le faire la nuit, enfin si vous voulez et si vous n'êtes pas trop prises par d'autres rp ^^. Bisous]