Anne attendait dans le couloir. Son coeur battait la chamade tant elle était inquiète. Elle savait que son futur dépendait de cet entretient avec Madame de Villefranche. L'angoisse ne cessait d'augmenter. Soit la directrice acceptait cette requête soit, elle refusait et la jeune femme n'osait imaginer se qui lui arrivrait. Elle serait séparé de Thomas, ou encore elle serait renvoyée, ou pire elle serait condamnée à prendre le voile...
Au bout de quelques minutes, la porte du bureau souvrit. Anne se leva d'un bond. Thomas était là, dans l'embrasure, face à elle. Mlle de la Fleur plongea son regard dans les prunelles de son bien aimé. Un sourir illumina instentanément son visage.
- Oh mon Dieu... souffla-t-elle.
Rapidement, ses joues furent inondées de larmes. Des larmes de joie. Thomas la saisie par la taille. Il la fit tourbillonée. Ils riaient, riaient... Jamais ni l'un ni l'autre n'avait était aussi heureux. Le jeune médecin reposa la jeune femme au sol et posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Ce fut un baisé doux, tendre, long. Un toussotement interompit leur étreinte. Il se séparèrent avec hatte. Ils étaient si heureux qu'ils en avaient oubliés la présence de la directrice.
Anne s'approcha d'elle, les joues rosies par la joie et la gène de s'être ainsi abandonnée dans les bras d'un homme sous les yeux d'une femme qu'elle considérée comme sa mère. Elle s'ajenouilla à ses pieds et saisit sa main qu'elle baisa tendrement pleine de reconnaissance. Mme de Villefranche retira sa main avec tendresse.
Thomas s'avança :
- Pardonnez-nous madame, mais c'est une telle joie que vous nous procurez que nous avons du mal à nous contenir...
La directrice leur fit un sourir entendu pour leur montrer qu'ils étaient escusés. Ils discutèrent ensuite de l'organisation d'un jour qui allait chambouler le quotidient des jeunes colombes...